Pourquoi les jeunes?

Nous avons expliqué dans un précédent article que l'objectif de notre voyage était de partir à la rencontre des jeunes sénégalais et en particulier des bébés et jeunes enfants dans la pouponnière. Mais pourquoi ce choix?

Tout d'abord parce que, effectuant toutes les deux des études en psychologie, nous sommes très touchées par le développement de l'enfant qui y tient une place importante. En effet, nous étudions son développement de la naissance jusqu'à l'âge adulte dans les domaines cognitifs tels que la compréhension, la pensée ou l'intelligence, ceux du langage, de la motricité, la perception... Il nous sera donc très intéressant de voir comment ce développement est perçu et pris en charge dans un pays d'Afrique tel que le Sénégal. Nous pourrons revoir nos cours grâce à l'observation des bébés!!! Ce sera aussi passionant de suivre les mêmes enfants sur une période de trois semaines, apprendre à les connaître et nous attacher à eux!

De plus, lorsque l'on sait que 55% de la population Sénégalaise à moins de 20 ans, il est difficile d'ignorer les enfants! Les femmes ont en moyenne 5 enfants, l'espérance de vie est inférieure à 56 ans et 3% des individus atteignent l'âge de 65 ans. Avec un taux de croissance de 2,7%, la population double tous les 25 ans!

Enfin, le fait que nous cotoyons quotidiennement des enfants et que nous ne soyons pas nous même totalement des adultes (il faut bien le dire^^), va peut être nous permettre de nous rapprocher des enfants, de partager des moments, de jouer avec eux (une partie de foot en plein soleil sous 40 degré? pourquoi pas!!^^).

Le but final sera de recueillir des témoignages (pas sous forme d'interrogatoire mais plutot lors d'échanges spontanés ou de moments filmés avec l'accord des enfants.), des dessins, des petites phrases par ci par là qui pourront nous permettre de faire un parallèle avec la vie des jeunes en France, celle que nous connaissons. Il ne s'agit pas de faire dans le patho mais juste de voir que l'on a toujours quelque chose à apprendre de l'autre, que c'est en connaissant les choses que l'on peut les changer (ou au moins essayer). Peut être trouverons nous des points communs inattendus mais aussi des différences énormes entre les deux modes de vie. Bref, faire un constat: voilà comment, selon ce que nous avons pu voir en trois semaines (et que en trois semaines!! il ne faut pas oublier que nous partons sur une toute petite période qui ne nous permet pas de généraliser quoique ce soit), vivent les bébés, les enfants, les adolescents au Sénégal !